1806, première réglementation officielle

C’est sous Napoléon, que la légalisation des premiers casinos et leurs réglementations apparaissent. A cette époque, l’Empereur souhaitait que les établissements de Jeux se trouvent loin des villes, pour des raisons de moralité. L’objectif étant de protéger les plus démunis à une époque où la pauvreté et la misère étaient plus importantes et plus brusques qu’aujourd’hui.

1919, les casinos à Paris ? c’est non !

Après l’ouverture des premiers casinos dans les stations balnéaires, thermales et climatiques, dans le but de favoriser le développement du tourisme, voté le 15 juin 1907, les passionnés parisiens de l’époque attendaient avec impatience de pouvoir s’adonner à leurs Jeux préférés. A savoir que l’ouverture de ces établissements à proximité de lieux de thermalisme sont limités à la saison estivale, période propice à la venue de riches étrangers pour une cure. Et bien que nenni ! En 1919, une loi sera promulguée pour y interdire les jeux de hasard à moins de 100km de Paris.

Ville thermale située à 25km de notre belle capitale, Enghien-les-Bains obtiendra une dérogation en 1931, mais sans le jeu de boule, et demeure à ce jour la seule exception, et le seul casino en Île-de-France.

En France, de nos jours

On compte près de 200 établissements en France aujourd’hui, record européen. Parmi eux, les casinos Barrière, les casinos Partouche et les casinos Joa, représentant les plus grands groupes de casinotiers français.

Spécificité parisienne, les huit Clubs de Jeux (Club Pierre Charron, Paris Élysée Club, Club Barrière 104, Club Joa, Club Circus, Club Montmartre, Impérial Club et Club Berri) permettent de s’adonner au Poker et à des jeux traditionnels : Texas Hold’em, Omaha, Poker 21 (ou Blackjack Parisian Style), Punto Banco, Ultimate Poker, Poker 3 Cartes et Stud Poker.

Pour jouer à la roulette et jouer aux machines à sous, qui ne sont pas autorisés dans les Club de Jeux à Paris, pas d’autres choix que d’aller dans un casino.

Inventée en 1887 à San Francisco par Charles Frey, la machine à sou a connu un succès fou dans les années 1920. A l’époque, elle était composée de trois rouleaux, avec cinq symboles différents (un cœur, un pique, un carreau, une cloche et un fer à cheval. Autorisées seulement en 1986 en France, les machines à sou ont dû attendre 1992 pour envahir tous les casinos de France.

Les origines de la roulette sont un peu plus floues. On sait qu’elle est apparue au milieu du XVIIème. Plusieurs théories reviennent régulièrement, selon la plus fréquente, elle serait l’invention du mathématicien et philosophe français Pascal Blaise, influencé par les jeux du Biribi italien et du Roly-poly anglais de l’époque.
C’est en 1860, date à laquelle les jeux d’argent furent légalisés à Monte-Carlo que la roulette connaîtra un énorme succès, en Europe puis au États-Unis.

L’HISTOIRE DES CASINOS DANS LE MONDE

A l’origine, au XVIIème siècle, un « casino » était une petite maison, au nord de l’Italie, située dans des contrées lointaines des villes. Au milieu de rien, elles étaient des lieux parfaits pour y finir paisiblement sa vie, loin d’un monde en pleine transformation. C’est à Venise, dès cette époque, que l’on nomme « ridotto », que l’on peut traduire par « réduit », l’endroit dédié d’une maison où on joue à des jeux de société, voire d’argent : un salon de jeux.

Vulgairement mal transformé, « un ridotto » deviendra « une redoute » à partir du XVIIIème siècle. Ces salles, avec de nombreux jeux de tables, vont se multiplier, en Italie, en Autriche, en Allemagne, et en Angleterre.

Le terme « casino » s’imposera grâce aux britanniques dès 1780, à l’échelle européenne, puis mondiale, pour désigner ces salles de jeux, l’Italie étant leur voyage à la mode à cette époque.
Entendu au sens « gentlemen’s Club », « maison de plaisance », parfois même « de plaisir », le sens « maison de jeux » deviendra unique en français en 1850.

Le fleurissement de ces établissements de jeux s’étendra dans toute l’Europe et aux États-Unis dont les saloons seront les premières salles de jeux d’argent, puis en Asie, et deviendront au fur et à mesure du temps des casinos comme on en trouve aujourd’hui, avec chacun leurs réglementations liées à leurs pays.

Capitale mondiale des casinos, Las Vegas et ses établissements phares, comme le Rio (théâtre des fameux WSOP), le Bellagio, le Mirage, le Wynn et bien d’autres, sont aujourd’hui le lieu de pèlerinage de tous adeptes des Jeux. Atlantic City est également une destination très prisée aux États-Unis. Depuis une dizaine d’année, Macao, le Las Vegas asiatique, est devenu un lieu phare et incontournable, grâce à ses parties et ses tables aux limites les plus hautes du monde. Au point de détrôner Las Vegas ? L’avenir nous le dira.

LES JEUX DE CASINOS :

1990-2020, LES TRENTE VIRTUELLES

Avec l’apparition d’internet au début des années 90, de nombreux casinos virtuels, proposant de jouer à des jeux d’argent en ligne, verront le jour. Nouvel eldorado et marché non régulé auparavant, la loi sur la libéralisation et la régulation des jeux d’argent en ligne du 12 mai 2010 crée l’Autorité de régulation des Jeux en Ligne (ARJEL), afin de contrôler et protéger les joueurs français, et de lutter contre les offres illégales de Jeux et la fraude.

Depuis de nombreux sites de poker en ligne (Winamax, Pokerstars), et de paris sportifs et hippiques (PMU, Unibet, Betclic, Parions Sport) ont vu le jour en France. A l’image des casinos physiques à Paris, les casinos en ligne sont totalement absents en France. Et si c’était la prochaine étape ?

Et maintenant ?

Bien que l’absence des casinos à Paris soit une particularité étonnante, l’ouverture de huit Clubs de Jeux en moins de deux ans, l’ouverture du marché en ligne permettant aux joueurs français, espagnols et portugais de jouer ensemble, laissent à penser que le monde des Jeux, dans la globalité, à un bel avenir en France.

Quant à ceux qui rêvent de la naissance d’un casino à Paris, les lois concernant les Cercles de Jeux à Paris, datant de 1901, ont été modernisées et adaptées au marché en 2018, pour devenir des Clubs de Jeux : pourquoi n’en serait-il pas de même un jour pour les casinos ?