Également appelée « Fête de la Mi-Automne », la Fête de la Lune est l’une des trois fêtes les plus importantes en Chine (avec le Nouvel An chinois et la fête des Bâteaux-Dragons). Nombreuses sont les légendes qui racontent l’origine de la fête de la Lune, la plus connue étant celle de Chang’e et de son envol vers la Lune.
« ENCORE AUJOURD’HUI EN CHINE, ON RACONTE AUX PETITS ENFANTS QUE CHANG’E VIT TOUJOURS SUR LA LUNE »
La légende est née avec Hou Yi, glorieux archer des temps anciens.
Étouffée par ses dix soleils, la Terre connaissait une longue ère de famine. Ses mers bouillonnaient, ses champs s’asséchaient. Poussé par tout un peuple, Hou Yi parvint à détruire neufs des dix soleils, munis de son seul arc et de ses flèches. La Terre fut sauvée et en remerciement, la Reine-Mère de l’Ouest lui offrit son bien le plus précieux : un élixir d’immortalité.
Vivre éternellement. Hou Yi le souhaitait ardemment. Seul son amour inconditionnel pour sa femme, Chang’e, l’empêcha de le boire. Vivre au côté de sa femme était son vœu le plus cher et rien ni personne ne l’en empêcherait. Ainsi, il conserva précieusement l’élixir, en souvenir de son exploit.
L’histoire de Hou Yi, tueur de soleils, devint célèbre. Tous voulaient apprendre, du Maître Archer, à tirer comme lui. De nombreux disciples se présentèrent à lui et commencèrent leur formation.
Le 150 jour du 80 mois lunaire, Pang Meng, élève de Hou Yi, aveuglé par sa cupidité, profita de l’absence de son maître pour tenter de dérober l’élixir. Seule face au voleur, Chang’e se retrouva vite sans solution. Et plutôt que de laisser Pang Meng s’en emparer, elle dû se résoudre à le boire.
La magie opéra et Chang’e s’envola vers la Lune. Depuis ce jour, elle y vit et y vivra toujours, dans le palais de Guanghan, avec pour seul compagnon un lapin de jade.
Meurtris par son absence, Hou Yi et les habitants de son village, décidèrent, en guise de bénédiction, de placer dans la cour de sa demeure sa nourriture préférée.
Ainsi est née la légende de la Fête de la Lune.
Encore aujourd’hui, en Chine, on continue de raconter aux petits enfants que Chang’e vit toujours sur la Lune et qu’en la regardant, illuminée par le soleil, on peut deviner la forme de son visage.
